L’enseignant met en œuvre des techniques qu’il peut justifier
en produisant un discours sur la technique, une technologie. L’enseignant met en œuvre une praxéologie, c’est-à-dire des savoir-faire (la praxis) et un discours raisonné (le logos). Ainsi, toute action humaine peut s’analyser en un système qu’on nomme praxéologie comportant des types de tâches associées à des techniques, justifiées par une technologie (discours sur la technique), justifiable par une théorie. Une notion clé a été avancée par Chevallard: la transposition didactique. La transposition didactique est l’activité qui cnsiste à transformer un objet de savoir savant en un objet de savoir à enseigner. Il y a une distance entre le savoir savant et le savoir enseigné qui doit
être étudiée pour comprendre des phénomènes didactiques. Metformin order Le fonctionnement du savoir en classe est différent du fonctionnement du savoir savant. La transposition didactique se décompose en transpositions externe et interne. La transposition externe des savoirs savants aux savoirs à enseigner concerne la transformation des savoirs et des pratiques en programmes scolaires (curriculum RAD001 formel ou prescrit); la transposition didactique interne des savoirs à enseigner aux savoirs enseignés concerne la transformation des programmes en contenus effectifs de l’enseignement, elle relève de la marge d’interprétation, de création de l’enseignant. Quessada and Clément (2007) ont ensuite défini le Délai de Transposition Didactique (DTD) Ce DTD mesure le temps qui sépare l’émergence d’un concept Amisulpride dans la communauté scientifique, et son apparition dans les programmes scolaires (DTDp) ou dans les manuels scolaires (DTDm). Selon ces auteurs, le DTD est court quand le contexte sociopolitique voit un intérêt à l’introduction de ces connaissances dans le système scolaire (par exemple les dernières découvertes sur les origines de l’espèce humaine lors de la 3ème République, laïque). A contrario, il est long quand les pouvoirs dominants n’ont pas intérêt à l’introduction
de ces connaissances à l׳école (par exemple la théorie darwinienne de l׳évolution jusqu׳à la fin du XXe siècle). On doit à Brousseau la théorie des situations. En classe, l’enseignant élabore une situation en fonction d’un objectif d’apprentissage, mais en dissimulant suffisamment cet objectif pour que l׳élève ne puisse l’atteindre que par une adaptation personnelle à la situation. La résolution de la tâche et l’apprentissage qui en résulte dépend de la richesse du milieu didactique dans lequel sont alors placés les élèves. Le milieu didactique est la partie de la situation d’enseignement avec laquelle l׳élève est mis en interaction. Il est défini par des aspects matériels (instruments, documents, organisation spatiale, etc.) et la dimension sémiotique associée (que faire avec, pourquoi faire avec, comment faire avec…).